lundi 15 décembre 2008

Le Fléau de Chalion

Un mois ! Il m'a fallu plus d'un mois pour me remettre à lire suite à ce bouquin nocif. Ah... Jonathan Strange et Mr Norrel, sur le moment, on croit que c'est dur, mais finalement c'est bien pire. Ca vous dégoute de rouvrir un bouquin pour une période considérable. Donc, malgré toute la conviction que je tentais de mettre dans ma précédente critique, avec du recul, ce livre fut surtout une grande souffrance pendant et après-coup.


Heureusement, Lois Macmaster Bujold m'a sauvé. Le Fléau de Chalion. Un style simple et efficace, de belles idées, originales, et un je-ne-sais-quoi de réjouissant en plus. Un petit quelque chose que Robin Hobb ne comprendra jamais, elle, ses apprentis assassins et autres aventuriers des mers, romans qui n'en finissent pas, qui s'engluent volontairement, pour son plaisir financier et celui de son éditeur, de vendre des suites à n'en plus finir.

Ici, l'auteur distille progressivement la toile d'une religion complexe dans un contexte géopolitique qui ne l'est pas moins. C'est très proche de l'Heroic Fantasy, mais avec une patte bien à part. Le héros, Castillar dy Cazaril, est un mélange réussi de forces et de faiblesses. Blessé et amoindri physiquement, il n'en est que plus attachant.
Et les Dieux, qui paraissent purement conceptuels dans un premier temps, se révèlent finalement aussi présents que dans la Grèce Antique.

En résumé, une pure lecture plaisir. Avec une histoire se terminant à la fin du livre (c'est si rare en heroic fantasy).

16/20

mercredi 22 octobre 2008

Magie anglaise

"Jonathan Strange et Mr Norrel", de Suzanna Clarke, dépasse les frontières d'un simple roman. L'auteur retrace subtilement, distille lentement, au gré de notes et d'anecdotes tout au long de l'histoire des deux magiciens, Strange et Norrel, comment la magie anglaise a tenu une place de premier ordre dans l'histoire de nos voisins d'Outre-Manche. Comment également les habitants de toute la partie du pays au dessus du Yorkshire étaient et restent dévoués à leur souverain, le Roi Corbeau, attendant son retour. Ils ne sont sous la férule de l'administration britannique que de façon temporaire, d'après un vieux traité.
Les deux magiciens vont donc porter dans l'Angleterre du XIXe siècle, ennemie acharnée de Napoléon Ier, le renouveau de la magie anglaise et son soutien aux efforts de guerre de la Couronne britannique.
L'ensemble est écrit avec une légèreté et un humour so british, et ne se départit pas d'un doux parfum de scones et de gigot à la menthe.


Le livre, superbement écrit, est à lire, je pense, absolument.
Il a hélas, de par sa forme, un petit coté rebutant, dans la mesure où l'édition de poche (1200 pages écrites en caractères 7, interligne 0,8) n'a de poche que le nom. Mais la souffrance est largement compensée. Quelques faits prouvent que je ne suis pas le seul à en être arrivé au bout : 2 millions d'exemplaires vendus à ce jour, une traduction dans 17 pays, prix Hugo et Locus, roman de l'année 2004 par Time Magazine. A lire, je vous dis.
Toutefois, il faut être juste, il n'a pas plu, mais pas plu du tout à tout le monde : http://www.cafardcosmique.com/Jonathan-Strange-Mr-Norrel-de
Comme le montre cette critique du Cafard Cosmique, qui vous conseille plutot du Joyce, tant qu'à se taper des pavés.

vendredi 3 octobre 2008

Sans parler du chien

Sous ce titre étonnant, Sans Parler du Chien, se cache une petite perle telle que seuls les Britanniques savent en produire. Connie Willis réalise un roman classique de science fiction (voyage dans le temps, paradoxes temporels...) où les emprunts et hommages à "Trois Hommes dans un Bateau" de Jérome K Jérome sont nombreux. Ce dernier livre est d'ailleurs si drôle qu'il mériterait d'être remboursé par la sécurité sociale.


Quoi de plus victorien que ce roman où des nobles oisifs et touchants de naïveté s'adonnent à ce qu'ils savent le mieux faire : perdre leur temps avec une élégance nonchalante.
Petit extrait de Sans Parler du Chien (http://entrepenombreetlumiere.over-blog.com/article-15173876.html): Nos héros sont dans le passé à la recherche d'une potiche disparue :

Je ne terminais pas ma phrase car je venais de la voir. [...] Une des dames de la guilde féminine des autels avait [...] fait de son mieux pour dissimuler sa partie supérieure sous de grosses pivoines tombantes, et en recouvrant de lierre les centaures ainsi qu'un des sphynx. L'éclat du neuf avait par ailleurs tendance à estomper certains détails que mettrait en relief la patine et je la trouvais moins pénible à regarder que cinquante ans plus tard.Mais Verity ne l'avait encore jamais vue.
(Verity) — Doux Jésus ! C'est ça ? C'est positivement hideux.
(Ned) — Ça, nous le savions déjà. Et baissez la voix. [...]
(Verity) — Désolée.... J'ai subi un tel choc. Elle me montra une des décorations, d'un doigt tremblant.
(Verity) — C'est quoi, ça ? Un chameau ?
(Ned) — Une licorne. Les chameaux sont du côté oppposé, avec Joseph vendu comme esclave et emmené en Egypte.
(Verity) — Et ça ? [...]
(Ned) — L'exécution de Marie Stuart. Les victoriens aimaient l'art figuratif.
(Verity) — Et surchargé. Pas étonnant que Lady Schrapnell n'ait pu convaincre un artisan d'en faire une reproduction.
(Ned) — J'avais fourni des esquisses. Je crois que leur refus était fondé sur des considérations d'ordre moral.
Verity l'examinait en inclinant le cou. [...]
(Verity) — Vous n'exagériez pas, en la déclarant indestructible. Ce n'est pas l'effondrement d'un toit qui l'ébrècherait. En outre, ne dit-on pas que ce sont toujours les meilleurs qui s'en vont ? C'est une loi de la nature. Pas une seule bombe n'est tombée sur la gare St Pancras, pendant le Blitz. Pas plus que sur l'Albert Memorial. Et pour être laid, c'est laid. Je partageais ce point de vue. Tossie approcha, transportée de joie.
(Tossie) — Oh ! Je n'ai jamais rien vu d'aussi beau !
[...] Tossie l'interrompit pour demander au vicaire :
(Tossie) — Vous le trouvez magnifique, n'est-ce pas ?
(Le vicaire) — Certes. Voila qui démontre quels sommets peut atteindre l'art moderne. [...] (Tossie) — Je n'ai jamais rien vu d'aussi beau.
(Le vicaire) — Absolument. Il me rappelle l'Albert Memorial.
(Tossie) — J'adore !

Sachez toutefois que ce livre, que j'adule, est détesté par une personne sur deux. Il ne laisse en tout cas pas indifférent. Mais si vous avez un tant soit peu de goût pour la sauce à la menthe et le Chrismas pudding, n'attendez plus un instant.
Je vous parlerai prochainement d'un autre livre fantastique typiquement britannique, et peut-être même du grand Jeeves.

mardi 23 septembre 2008

Neverwhere, un nouveau classique


Neverwhere, de Neil Gaiman, fait partie de ces romans qu'on lit plusieurs fois. Au-delà de l'histoire, pour le plaisir d'écouter à nouveau cette petite musique. Gaiman emmène son lecteur dans le Londres d'en bas, celui dont le citadin ignore jusqu'à l'existence, mais qui est pourtant là sous ses yeux. Cette présence du fantastique au sein de même de nos villes modernes de rationnalité, la fine interaction entre ces deux mondes qui s'ignorent, que Gayman sait si bien mettre en scène, font le charme de ce roman.
La plongée de Richard Mayhew dans cet univers, que dans un premier temps il nie, sera parsemée de dangers. MM. Vandemar & Croup, sordides assassins si hauts en couleur, vont le pourchasser impitoyablement.
Un petit extrait pris sur le dragon galactique (http://ledragongalactique.forumpro.fr/) : La scène se passe chez Harrod's, la nuit.

"Richard resta figé sur place, au milieu de la cohue, buvant des yeux le spectacle. C’était du pur délire. Sur ce point, aucun doute. C’était bruyant, c’était vulgaire, c’était fou et c’était, par bien des aspects, tout à fait fabuleux. Les gens discutaient, marchandaient, criaient, chantaient. Ils vantaient et présentaient leurs denrées, et en clamaient la supériorité. De la musique jouait –une dizaine de mélodies différentes, interprétées d’une dizaine de façons différentes sur une vingtaine d’instruments différents, pour la plupart improvisé, imperfectibles et improbables. Richard huma des relents de nourriture. Toutes sortes de provendes : le fumet des currys et des épices semblait prédominer avec, en toile de fond, l’odeur de la viande grillée et des champignons. On avait dressé des étalages à travers tout le magasin, à côté des rayons, et parfois même dessus, là, où, pendant la journée on vendait des parfums, des montres, de l’ambre ou des foulards de soie. Tout le monde achetait. Tout le monde vendait. Richard écouta les cris du marché en commençant à déambuler dans la foule"

19/20

lundi 8 septembre 2008

Petite cuisine et Grande Histoire


Après le piètre Chien du Diable de Fabienne Ferrère, sur lequel je me suis hélas répandu récemment, j'avais promis de revenir à des histoires, à de l'Histoire, plus goutue. Si vous avez faim de grands moments (le congrès de Vienne de 1814 où les nations européennes se déchirent l'empire napoléonien), de grands hommes (Talleyrand, unique, grand serviteur de la France, représentant d'une nation défaite, la défendant avec tout son esprit, si retord et complexe), ce livre vous attend.
Le principal atout de Talleyrand : son cuisinier, Antonin Carême, qui lui permet d'offrir à ses invités stratégiques des repas dignes de l'Olympe. Lorsque Carême est accusé de meurtre, c'est la diplomatie française qui est menacée.
Ce roman, Le Cuisinier de Talleyrand de Jean-Christophe Duchon Doris, met l'eau à la bouche, tant la finesse des mets de Carême est habilement rendue. L'auteur est une fine plume.
Extrait (merci au site Encres Vagabondes pour ce passage, http://www.encres-vagabondes.com/magazine/duchon.htm), portant sur un petit déjeuner que se fait monter la nièce de Talleyrand :

« bol brûlant de chocolat, langues-de-chat cuites au miel et au beurre, un verre d'orgeat et un gâteau aux abricots de la Wachau sortant du four. […] Le gâteau avait fait craquer sa vieille croûte et une lave d'un jaune luisant clapotait entre les lèvres dorées de la chair éclatée, exhalant une odeur chaude d'amande et de fruit qui se répandait dans les escaliers […] ».


L'intrigue policière est quant à elle rondement menée, mais avec moins de saveur. On ne peut pas tout avoir.


Un livre donc à recommander, mais plus pour les férus d'histoire et les gourmets, que pour les détectives en herbe.

14/20

Je vous parlerai prochainement d'autres littératures policières relevées de gastronomie.

mardi 2 septembre 2008

Rentrée des classes

C'est la rentrée. Ma fille entre en première année de maternelle. Je stresse, elle non.
Pour me mettre dans l'ambiance, je vais relire une merveille, un incontournable : Le Petit Nicolas, de Goscinny et Sempé.

Comme toujours chez Goscinny, la lecture peut se faire à plusieurs niveaux et plaire ainsi tant aux enfants qu'aux adultes (comme dans Astérix avec Uderzo, Iznogood avec Tabary, les premiers albums de Lucky Luke avec Morris...). Le Petit Nicolas est un livre fait pour être lu à voix haute. Lisez le à vos enfants, à ceux que vous aimez. L'effet comique n'en est que plus fort.

PS : J'ai relu hier Une Carotte pour Iznogood (Goscinny, Tabary). Un chef d'oeuvre. "Bagdad la sublime connaissait un climat très chaud à la température constante toute l'année, ce qui la rendait fort agréable en hiver et très éprouvante en été."

lundi 1 septembre 2008

Ils sont parmi nous


La différence entre une Guerre des Mondes, de H G Wells, et Marionnettes Humaines, de Robert Heinlein, tient purement de la philosophie de la vie. Chez Wells, les efforts, bien que méritants, sont vains. Face aux immondes créatures extra-terrestres dont l'idée unique est d'annihiler la race humaine, Wells ne sauve ces pitoyables humains que par le biais du destin et la bonne volonté de mère Nature. Chez Heinlein, quand les hommes se battent, ils se prennent également des coups, mais ils ont leur destin en main, et s'ils s'en sauvent c'est grâce à leur pugnacité, leur volonté, et même leur férocité (sic).
Bref, le lecteur sort nettement plus regonflé de la lecture du second. Ce n'est pas la première fois que je fais ici le panégyrique de ce très grand auteur de SF, unanimement reconnu depuis des lustres, mais il le mérite tant.
Marionnettes Humaines est un roman qui ouvre la voie : il a fait plus qu'inspirer des pans entiers de notre culture livresque, télévisuelle et cinématographique contemporaine : Les Envahisseurs, V, l'Invasion des Profanateurs, Invasion Los Angeles... Il est bon de lire ce par quoi tout a commencé.
Le style est vif, rapide (pas mal de similarités avec Jack Vance) et très agréable. Vous ne le regretterez pas.

mercredi 27 août 2008

Meurtre sous Henri IV : Peut mieux faire

"Z'avez pas lu "Un Chien du Diable" de Fabienne Ferrère ? Mais c'est ZE bouquin. Du vrai polar, bien ficelé. Ca se passe sous le règne d'Henri IV, et c'est super bien documenté en plus." disait le conseiller de service à la FNAC, visiblement payé au pourcentage tel le vendeur de frigo de chez Darty.
Et j'ai acheté. Et pas de bol, j'ai lu.


Le bon côté : Ca rassure sur le fait qu'on peut se lancer dans la carrière de romancier sans talent particulier.
Mais bon, on va le faire court : pas de style, un polar cousu de fil blanc à l'intrigue aux rebondissements aussi palpitants qu'un téléfilm sur TF1, sur un fonds historique globalement bien maîtrisé. Ca a bossé derrière, il faut le reconnaître. Mais ce n'est pas une raison pour nous l'imposer, ce bouquin laborieux.

"Roman d'aventures sur lequel planent les ombres d'Alexandre Dumas et de Paul Féval" : ces éditeurs, ils ont tous les culots...

Je vous parlerai bientôt de lectures historiques, je l'espère moins fades.

lundi 25 août 2008

La fin des JO


Les JO sont terminés. Que de beaux moments de sport. Hier, la finale de Handball a apporté une cerise sur le gateau des réussites françaises.
Et même si l'important est de participer, les Chinois ont gagné. Du moins en nombre de médailles d'or. Mais il paraît que seul l'or comptait pour les dirigeants chinois. Un pari politique réussi, donc, pour ce pays mélant la vieille tradition des dictatures communistes en termes de préparation des athlètes (mis à part la regrettée disparition des nageuses moustachues, les produits dopants ayant fait des progrès considérables) au capitalisme le plus débridé. La Russie a été moins bonne en termes de médailles mais a trouvé une compensation : elle a tout de même gagné la Géorgie, ce qui n'est pas un mauvais bilan.
Je proposerais trois incontournables à relire de temps à autres afin de garder en tête la chance exceptionelle de vivre dans un pays libre :
1984, de Georges Orwell, ou la destruction des mots afin de détruire les concepts
Une Journée d'Ivan Denissovitch, d'Alexandre Soljenitsyne ou la destruction des corps au goulag
Le Zéro et l'Infini, d'Arthur Koestler, ou l'apprentissage de la négation de l'individu au profit du corps social.

Ne choisissez pas entre les trois, il faut tous les lire, si si.
Prochainement, je parlerai de navets à éviter. Ca vous permettra de gagner du temps en contrepartie.

lundi 18 août 2008

Histoire et Classiques

Le soleil, la plage, et l'occasion de bouquiner...
Que se mettre sous la dent pendant l'été ?

Un bon petit classique, Bilbo le Hobbit, de JRR Tolkien. L'origine du Seigneur des Anneaux. Ce récit commence comme une petite fable sympathique pour jeunes lecteurs. Et se transforme progressivement, sans que le lecteur ni l'auteur ne s'en soient rendus compte, en fresque d'Heroic Fantasy, ouvrant la voie à la trilogie bien connue. Un grand bonheur de (re)lecture.
17/20

Comme on ne peut pas vivre que de fantastique, une immersion dans le polar, avec Encore Malavita, de Tonino Benaquista. Suite de Malavita, du même, un polar hilarant, qui rappellera des souvenirs aux fans de la série les Soprano. L'histoire : une famille cachée par le FBI, le père, ancien chef mafieux, ayant balancé lors d'un prcès retentissant. C'est drôle, sanglant et écrit avec une plume toute en légèreté. A ne pas rater (surtout le tome I, le II commençant un peu à sentir le réchauffé, mais c'est si bon).
14/20

Un peu d'histoire, avec la biographie de Fouquet ou le Soleil Offusqué de Paul Morand. Ce magnifique auteur (oui, homophobe et antisémite, mais magnifique auteur tout de même) retrace la vie de l'intendant des finances de Louis XIV. Comment Fouquet inspira au Roi Versailles par Vaux le Vicomte, comment il protégea les artistes, et comment il fut réduit à néant par la jalousie du Roi. "Le 17 août, à 6 heures du soir, Fouquet était le roi de France ; à 2 heures du matin, il n'était plus rien" (Voltaire).
17/20

Un petit prix Hugo pour faire bonne mesure (on devrait toujours lire un prix Hugo de temps en temps). Miles Vorkosigan, de Loïs McMaster Bujold. Il y a de l'idée, c'est intelligent, et certains passages confinent à de la grande SF. Ca se voudrait aussi tordu que du Asimov dans l'art de la fourberie. Ca voudrait avoir l'ampleur de Franck Herbert sur le côté Space Opera. C'est un peu pauvre pour cela. Et la Galaxie est bien petite pour que les mêmes personnages se croisent par hasard avec tant de récurrence. Mais enfin, l'ensemble reste agréable.
15/20

J'allais oublier Anansi Boys, de Neil Gaiman. Là, je ne tente pas du tout d'être objectif tant je suis fan. Neil Gaiman est un poête et un érudit. Ses bouquins sont un vrai sirop. L'Anansy Boy héros est le fils du Dieu Araignée, mais il n'est pas au courant. Jusqu'à ce qu'on l'appelle pour lui annoncer les funérailles de son père. Gaiman n'a pas son pareil pour faire sombrer insidieusement dans le fantastique les existences les plus tranquilles. Le héros se met alors lentement à couler, ou à surnager s'il en a la trempe. Commencez plutôt par lire De Bons Présages (en collaboration avec Terry Pratchett) et Neverwhere, du même Gaiman. Anansi Boys attendra sagement son tour.
16/20

mardi 15 juillet 2008

Ardeurs guerrières

Le défilé militaire d'hier a fortement refroidi mes ardeurs guerrières.
Nos petits soldats défilant devant un aéropage de tyrans de tous poils n'éveillèrent en moi que de l'inquiétude face à la nature actuelle de l'exportation du génie français.
Pour reprendre Asimov, "la violence est le dernier refuge de l'incompétence".
Pourquoi ne pas relire Fondation, de ce même Asimov ?
Trois tomes visionnaires et de pure intelligence (et des séquelles plus ou moins heureuses).

mardi 8 juillet 2008

SF militariste

A lire ce mois-ci (et pourquoi pas) :
Un bon vieux classique de la SF : Etoiles Garde à Vous, de Robert Heinlein. Prix Hugo 1960. Adapté au cinéma par Paul Verhoeven sous le titre Starship Troopers.
Corrosif et déviant par sa philosophie, un très bon livre demandant une lecture complète au second degré. Au premier degré, il plaira certainement à tous les nostalgiques de régimes totalitaires fascisants. L'auteur est très convaincant sur les intérêts d'un tel choix politique. Alors si vous n'avez pas peur de secouer un peu vos convictions...