jeudi 12 février 2009

Le roi n'est qu'un homme

Max Gallo vient de sortir son 100e ouvrage : Le Peuple et le Roi, qui traite de la Révolution Française, allant de la période 1774 à 1793, c'est à dire de l'avènement de Louis XVI à l'exécution de Louis Capet. Le tome 2, traitant de la Terreur, sortira en mars 2009.
Le livre a de multiples atouts : Avant tout, il se lit très bien. Certains pourront trouver les effets de style employés par l'auteur un peu lourds, mais on s'y habitue rapidement. La Révolution est présentée sous son jour magnifique (l'Abbé Grégoire et l'abolition de l'esclavage, la Déclaration des Droits de l'homme...) et ses pires horreurs (le massacre systématiques des individus emprisonnés en 1792 par une foule déchainée, sadique et incontrôlable).


L'ouvrage a notamment le mérite de présenter avec une grande clareté l'engrenage inexorable dans lequel le gouvernement est entrainé. Un gouvernement paradoxalement réformateur face à une assemblée conservatrice, dont les membres sont avides de garder leurs prérogatives financières. Les ministres des finances, de grands hommes, vont se succéder et se heurter les uns après les autres à ce système de privilèges sans pouvoir l'ébranler : Turgot, Necker, Calonne

Il est terrifiant de constater que progressivement, les Parlementaires vont se trouver dépassés par le mouvement qu'ils ont engendrés. Un petit nombre de sans-culottes, usant de l'intimidation et de la violence, manipulé par des tribuns populaires, va imposer les pires extrémités et atrocités.
Marat, Hebert, et leurs brulots, excitent le peuple et lui promettent du sang.

Le Républicain que je suis trouve le livre un peu trop pro-royaliste. Mais que cette histoire est bien contée. A l'opposée d'un Robespierre, un Saint Just ou un Philippe Egalité (le sournois Duc d'Orléans), des hommes tels que Mirabeau, Lafayette, Bailly redonnent foi dans la capacité de l'homme à voir plus grand que lui-même.

A lire, donc.

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