mardi 29 septembre 2009

Ce matin, un lapin, a tué...

Chasse Sacrée est le troisième livre du cyle de fantasy entamé par Lois MacMaster Bujold, appelé Cycle de Chalion, après le Fléau de Chalion et Paladin des Ames.
Les trois ouvrages traitent d'histoires distinctes, quasiment indépendantes pour les deux premières et totalement dans le cas de la troisième. Seul demeure la logique d'un monde féodal complexe où la théologie tient une place centrale et bien plus concrète que conceptuelle étant donné la tendance des cinq Dieux à intervenir, par le truchement d'individus, plus ou moins directement dans les affaires humaines.

N'ayons pas peur des mots, les deux premiers ouvrages étaient géniaux. Chasse Gardée, le troisième, n'étant que très bon, c'est une demi-déception. L'auteur n'a pas su renouveler l'effet de surprise des deux premiers et ses ficelles sont un peu plus usées.
L'intrigue est très complexe. A tel point que la plupart du temps, ni le lecteur, ni les protagonistes, ne la saisissent pleinement. Le livre terminé, je devrais être en mesure de tout pouvoir expliquer. Je suis toutefois soulagé qu'il n'y ait pas d'interrogation surprise...
"Vous expliquerez pourquoi un guerrier hybride ne doit le salut de son âme qu'au fait que son esprit animal lui soit oté par un shaman au moment de sa mort, à moins qu'un porte-étendard ne soit encore en vie pour prolonger ce délai. Vous avez une heure." Euh...

Que cette légère critique ne vous dissuade pas d'ouvrir le livre. Le style de l'auteur est toujours aussi agréable, rapide (ce qui fait beaucoup de bien après avoir lu notamment du Peter Hamilton) et ses idées fines et bien trouvées. Tout cela demeure un vrai plaisir de lecture.

15/20

PS : Après la série Hamilton, encore un ouvrage édité chez Milady/Bragelonne. Des gens habiles dans la sélection de leurs oeuvres et auteurs, mais qui devraient faire moins d'économies sur les aspects édition et traduction. Cette fois encore, des oublis de mots à répétition, un clair manque de relecture, et un traducteur qui à coup sûr n'est pas la réincarnation de Baudelaire, nuisent (très) légèrement au plaisir de lecture.

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