lundi 24 novembre 2014

Avis Divergent

Divergent (je lis en anglais ces temps-ci, pour ne rien perdre des traits des grands auteurs) de Veronica Roth, est un produit industriel.
Il m'a fallu un certain temps pour me convaincre que je ne relisais pas Hunger Game, dans la mesure où le style des deux auteurs est le même, et le vocabulaire limité afin de ne perdre aucun lecteur.

C'est efficace, et ça se lit bien. Une société divisée en cinq castes aux fonctions distinctes (à la façon du Meilleur des Mondes), une jeune fille qui n'entre pas dans le moule, un chemin initiatique, une bande de jeunes, beaux et sportifs.
Un point fort de Hunger Game était le recours au huis clos (du moins dans le premier tome), qui permettait à l'auteur de pouvoir se concentrer sans trop d'invraisemblance sur son idée principale.
Ici, la société décrite par V. Roth ne tient juste pas debout. Ainsi, les Dauntless (les super guerriers, la caste de l'héroïne, le roman ayant été moins cinématographique si elle avait choisi la caste des fermiers aux grand coeur) vivent séparés des autres factions. Dans la vie, ils sont guerriers. C'est tout. Mais la popote, le ménage, la maintenance, la fabrication des flingues, le réseau informatique... tout se fait tout seul. Une logique d'enfants gâtés.
La société, telle qu'elle est décrite (une vingtaine de nouvelles recrues par an), ne peut compter plus de quelques centaines de membres et n'est, hélas pour le récit, pas viable. C'est toujours la même chose : ou on se sent les épaules pour écrire des récits avec une ampleur épique, ou on choisit un registre plus intimiste. Une technologie extrêmement sophistiquée, sensée être mise au point on ne sait comment, tient le rôle récurrent de Deux Ex Machina, tout au long de l'intrigue.

Quant au puritanisme et au moralisme typiquement yankee, dont ce roman suinte, ils sont assommants.



Je vous assure que j'ai tenté de trouver des points positifs (mis à part l'absence de coupures publicitaires). Ils sont rares.

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